Arbre à Cames
  • Accueil/Home
  • Access / Accomodations
  • Inscriptions/Entry form
  • Gallery
    • First Edition 2003 >
      • Edition 2004
    • Edition 2005 >
      • Edition 2006
    • Edition 2007 >
      • Edition 2008
    • Edition 2009 >
      • Edition 2011
    • Edition 2012 >
      • Edition 2013
    • Edition 2014 >
      • Edition 2015
    • Edition 2016 >
      • Edition 2017
    • Edition 2018 >
      • Edition 2019
    • Edition 2020 >
      • Edition 2022
  • Press
  • Sympalinks
  • Arbre...
  • Contact
  • Nautic area
    • La restauration du JaOui I
    • La toute première...
    • Le JaOui II
    • Petits travaux JaOui II
    • Nouveau Taud au printemps2017
    • Grands travaux JaOui II
    • Changement du moteur automne 2018
  • Marie-Rose
Parce que nous aimons aussi le bateau..., voici une  histoire de restauration comme dans un  film :  Une belle "Histoire  d’eau" ou "Il était une fois la restauration"

Dans le monde des marins qu’ils soient d’eau douce ou de mer, on entend parfois que certains tracas commencent avec la  femme…. Ceci peut être authentifié par l’adage  : « Une femme dans chaque port…  », ce qui vous en conviendrez n’est pas propice au bon ménage  !

Eh bien non, je vais vous conter notre  histoire, mais, avant d’aller plus loin dans le récit, il vous faut en connaître
un peu plus sur nous Marie-Rose et Philippe. Un jour que je n’étais pas encore  grand (qui a dit : gros ?), j’ai jeté une bouteille à la Meuse à  Profondeville…et, quelques 150 kilomètres plus loin à Maaseik (loin, là haut  dans le Nôôôôrd) Marie-Rose a récupéré mon message humide…et ce fût le début de  notre première histoire d’eau : un message dans une bouteille ! Il faut savoir  que son papa venait de Knokke et sa maman de Maaseik, ce qui avait donné une
autre histoire d’eau …

La vie s’est pendant  longtemps écoulée comme un long fleuve tranquille jusqu’à ce jour de juin 2008.  Coup de tonnerre dans un ciel sans nuage : nous passions des vacances SUR  la terre ferme de la baie de Naples à côté de Sorrento. Il faisait chaud, la mer  était bleue comme le ciel et mon corps d’Apollon sentait le…(tous en cœur) oui,  le sable chaud… Nous étions bien ensemble, moi avec ma passion pour les vieilles  motos et les rallyes de pètrolettes d’avant la guerre et elle,… avec sa  passion…pour moi. Nous avions pris l’habitude de prendre un (disons deux)  Limoncello  rafraîchissant tous les soirs à la taverne de la marina de Vico  Equense. Et un soir en me regardant, comme toujours, amoureusement dans les  yeux, elle me dit… : (je m’attendais à un appel aux galipettes…); mais non, elle  me lance : "
ce serait chouette… d’acheter un bateau et de venir ici…"

Glups !, j’ai  failli en avaler de travers la dernière goutte de mon breuvage …

"Ben oui, tu sais moi mes vacances quand j’étais petite c’était 3 semaines en mer sur des bateaux de pêche avec ma famille…" ( Vous vous souvenez son papa de Knokke ?) 
"Ah bah ?…mais j’y connais rien moi, j’ai pas de permis, j’sais pas piloter à part les motos…Tu crois que c’est raisonnable, on n’a pas d’argent pour avoir un yôôôt !"
Nous en sommes restés là ce soir, mais le verre était dans le nez ou le ver était dans la pomme au choix… Le mal était fait et déjà me rongeait l’esprit ! Il fallait maintenant m’assurer de garder la conquête que j’avais eue par voie navigable sous forme de message embouteillé…il y a bien longtemps !

Je me souvenais vaguement d’un collègue à la clinique où je travaille qui en vendait un mais sans plus. Dès notre retour au pays de la pluie et des frimas, contact fut pris le lendemain avec Félix, mon collègue. Il me dit qu’il avait toujours son bateau, qu’il était en cale sèche à Givet mais qu’il ne l’avait plus vu depuis…4 ans. 

Ah ? Je ne savais pas à quoi m’attendre en allant le voir seul, d’abord… Oufti, diraient nos amis liégeois ! Quelques
photos et retour à la maison… Le week-end, nous sommes allés le revoir avec ma  moitié…Re-oufti ! Il avait l’air en piteux état sur sa quille, de travers, sale et rempli de crasses collantes sur la coque et la structure. En « cale sèche »,resté en l’état à ciel ouvert des années, la coque était remplie d’eau et de tout ce qu’on peut imaginer comme feuilles mortes en décomposition, j’en passe et des meilleures. En y regardant de plus près cependant, les boiseries avaient l’air en bon état et la coque en GRP, mis à part un trou à la proue, était en bon état également. Le moteur, un Mercedes OM 636, heureusement avait été vidé de son eau et n’avait apparemment pas souffert du gel. Le reste du rafiot demandait un rafraîchissement complet et en règle. Quelques autres photos prises sur le vif et retour à la maison en se voyant déjà capitaine aux Caraïbes… 

C’est ici que notre vie prend une autre tournure…La rencontre avec notre voisin devenu ami depuis ; j’ai nommé :
l’Amiral Jean-Marie j’avais remarqué (comme tous les autres voisins d’ailleurs) qu’il y avait bien une sorte d’homme de mer dans le quartier…Un bonnet bleu de Cousteau éternellement vissé sur la tête, une moustache remplie de crevettes, de nombreux yachts parqués aux abords immédiats de sa maison…et tous les WE jamais personne…toujours en vadrouille sur toutes les mers du Monde à pêcher l’espadon ! Un personnage cet Amiral, il fallait être
vif pour le rencontrer…Un soir pourtant, en pleine tempête…au moins 2 Beauforts et demi…, j’ose l’affronter entre un coup de téléphone au chantier naval et une page qu’il est en train de terminer sur le net…

"Bonjour Monsieur, je viens pour un renseignement sur un bateau, je vois que vous avez l’air d’en connaître un bout…"

Regard interloqué…c’est qui ce mousse du dimanche ? "Rentrez Monsieur ne faites pas attention au chien, il n’est pas méchant…" Tout de suite en confiance avec le chien sur les genoux ! Un regard le long des murs, je suis chez un vrai marin, des photos, des hélices, des aquarelles, un modèle réduit d’un magnifique Riva ou Chris-Craft tout vernis qu’on peut même se voir dedans et même une barre comme je vois déjà la mienne!

Je lui montre les photos de l’épave et …rien,… pas un mot…il regarde sa femme…pas un mot non plus…"Il y a du boulot…faut voir à ci, faut voir à cà…et le moteur, et la cabine et les boiseries…" Oulaa, ma tête tourne et pourtant je n’ai bu qu’un café !

Tout de suite je lui pose la question qui tue : "C
a vaut combien en l’état et est-ce que cela vaut le coup ?"

"Ca vaut pas  grand chose comme ça…mais faut voir le boulot, un bateau est toujours récupérable, faut discuter ; bonne chance, et bon courage…mais un bon point, il  a l ‘air complet"…
ajouta t’il en tirant sur son mégot, les volutes de fumée autour de son bonnet s’envolaient un peu comme mes rêves de Caraïbes !

"Ok merci Monsieur, nous allons donc réfléchir…" C’est je vous l’avoue un peu désenchanté que j’ai quitté ce
marin qui n’y connaît rien du tout, mais alors rien, Nada ! Rappelez vous son nom…Jean-Marie !

Retour vers Félix, une semaine après réflexion et revisite du bateau…Nous avons conclu l’affaire vous l’aurez
compris sans quoi, il n’y aurait pas cet article ! Il me fallait trouver une remorque pour le ramener à la maison, ce qui fut fait grâce à Internet ; une  très laide 3 essieux Riba à refaire totalement mais ce sera pour les années futures ! Quelques semaines plus tard, le bateau arrivait à la maison devant le garage… Une remorque de 9m avec le rafiot dessus je ne vous dit pas  l’encombrement… impossible à rentrer malgré une porte de 2,80m de haut… L’hiver  approchant à grands pas, il fallait pourtant le rentrer. J’ai donc entrepris de démonter la structure supérieure et nous l’avons rentrer non sans mal avec cette remorque.

Pendant l’hiver je me suis un peu beaucoup surestimé et je croyais que j’allais avancer…Que nenni, un boulot de
dingue et les soirées trop courtes m’ont littéralement bloqué dans mes projets.  Ce que je faisais c’était du bricolage et mon garage non chauffé ne m’y appelait  pas avec gaîté de cœur… Ce serait pour le printemps…

Au printemps même signe de lassitude  et toujours ce boulot, je devais me faire aider…et c’est mon amiral d’ami  Jean-Marie qui m’a sauvé et boosté pour avancer sur le bateau. Nous avons mis le  rafiot chez lui et, étant sur place il pouvait travailler dessus à son rythme, de mon côté, enchanté par ce coup de pouce, j’allais le retrouver pour mettre la main à la pâte. Nous allions avoir un bateau sur l’eau et à nous…Waooow !

Nous avons passé Marose et moi notre brevet  en mars 2009, et nous étions prêts à affronter les cours  d’eau…

Le  bateau : Parkstone Bay Cruiser type « King Fisher » 21 ft (6,40m)
Fabriqué  par Frederik Mitchell & Sons  LTD à Poole Dorset (Angleterre)
Coque N°138   Bateau N°384  de 1976 (conception du modèle 1964)
Coque en GRP pas d’osmose contrairement au polyester.
Structure complète en Acajou plancher compris. Deux couchettes, un cabinet de toilette, un espace cuisinette. Pont
arrière deux banquettes & capot moteur servant de table.
Moteur Mercedes OM636 diesel 42cv vitesse de croisière 6 nœuds. conso 1.55L/h. à 1500trs
Réservoirs : Fuel 65L, Eau 100L.


Le travail de restauration en quelques mots et de très nombreuses heures (2 ans 1/2) avec quelques jurons à la clé vite oubliés à l’apéro !

La structure a été complètement démontée, poncée sur les 2 faces et réparée, collée avant le réassemblage. Pose
de nouveaux plexy et nouveaux joints. Emploi de nouvelles vis en laiton et inox. Le plus ardu a été de retirer les broches de bois enchâssées et collées pour camoufler les vis. Nous ne les avons pas comptées et nous avons acheté les vis au kilo (pour vous dire qu’il y en avait un paquet) 

Ponçage complet de la coque, réparation du trou dans la proue, réparation et vernissage- peinture complète, y compris gouvernail, listons et protections bois. Le choix s’est porté sur un bleu profond pour nous rappeler un peu les Caraïbes tout de même ! La structure supérieure extérieure en bois d’acajou n’étant pas impeccable, elle a été peinte
en blanc et l’intérieur récupéré au naturel a reçu de multiples couches de vernis.

Démontage de toute l’instrumentation électrique, fiabilisation, sécurisation et remontage toujours de cet incroyable
scoubidou bidou wah ! Ces anglais, ils ne font rien comme les autres et tous les fils électriques roulent à gauche !

Nettoyage en profondeur de la coque intérieure imbibée d’huile, de fuel et d’autres joyeusetés… (découverte de 2687 pièces de monnaie en or d’un galion espagnol coulé en 1673 en Sambre hennuyère! Mais aussi un vieux paquet de tabac : là, je soupçonne Jean-Marie)

Pose d’un nouveau plancher cabine, seul concession à la modernité, il s’agit d’un plancher de type quick step, par facilité mais aussi pour le placer sur l’ancien existant tout en gardant une épaisseur raisonnable.

Démontage et remontage nouveau joint de tube d’étambot et arbre d’hélice, polissage et remontage hélice, nouveau presse étoupe. Notre amiral y a perdu là les derniers poils de moustache tant a été dur à enlever et à remettre cette f*** bague hydrolube.

Finitions intérieures, nouveau taud et restauration terminée en avril 2010 avec mise à l’eau pour les premiers  essais…

Ci dessous quelques photos tout au long de la restauration complète.

Et on en profite avec les amis...de notre village Arbre

Photo
Les bénévoles et amis de l'Arbre à Cames...











Powered by Create your own unique website with customizable templates.