
Grands travaux...
Depuis l'achat du JaOui II, nous étions confronté à une infiltration d'eau dans la petite toilette. En cas de forte pluie, ce qui est courant sous nos latitudes, nous pouvions récolter pas moins de 3L dans un récipient et si par malheur, nous n'allions pas vider ce récipient lors d'une semaine pluvieuse, il lui arrivait de déborder et de couler sur le plancher en passant par les étagères de bois le long des parois intérieures, ce qui précipitait leur remplacement.
Nous avons cherché longtemps et nous avons tenté quelques solutions pour éviter ce désagrément important. Nous avons vérifié tous les joints des vitres, remplacer des joints, boucher le moindre rivet suspect. Nous avons vérifié toutes les "soudures" et collage des panneaux de résine. Nous ne trouvions pas, persuadés que cette eau venait par le pare brise du cockpit ou les vitres latérales de la cabine...Rien n'y faisait. Pourtant dans le cockpit, j'aurais dû avoir l'attention attirée par l'humidité du plafond. Un beau lambris de bois mais qui comportait quelques traces de moisissure et de pourrissement. Caché derrière les gaffes et d'autres accessoires accrochés au plafond, je n'y ai pas prêté attention, persuadé que l'eau ne pouvait se retrouver dans la toilette qui est dans la cabine avant.
Le bateau n'avait plus connu d'hivernage à sec depuis 2008, il était grand temps de le faire pour réaliser une maintenance complète de la coque et... tout le reste.
Octobre 2015, il était sur bers à Flawinne chez Classic Boats d'Olivier Cambier. J'avais donc tout l'hiver pour lui redonner une nouvelle jeunesse. L'hiver a tardé à venir et j'ai pu y travailler jusque fin décembre pendant quelques jours très doux. Le premier gros travail a été de démonter le lambris pour remplacer les planches devenues trop laides. C'est là que j'ai compris d'où venait cette maudite infiltration... Dès les premières planches retirées, j'ai vu l'horreur de la cueillette des champignons au mois de novembre! J'ai donc arraché tout le plafond et constaté les dégâts: le toit du bateau est construit en GRP comme la coque. Il y a deux couches de GRP et entre les deux couches bien fermées, soudées hermétiquement, un panneau de bois pris en sandwich. Ce panneau était imbibé d'eau et pourri sur plusieurs dizaine de cm². L'eau enfermée et imprégnée dans le panneau faisait son "petit chemin sur 1,50m" vers l'avant du cockpit, coulait à l'intérieur du châssis aluminium du pare-brise et suivait sa course jusque dans le cabinet de toilette en longeant la paroi intérieure derrière la paroi de finition de la toilette. Elle ressortait par un petit interstice à l'intérieur du cabinet...Comment voulez vous trouver cela sans démonter tout le toit??? J'ai donc découpé le panneau GRP inférieur pour libérer l'eau et la pourriture et, là où cela me semblait sec et correct, j'ai pratiqué des trous à la foreuse au cas où. Pendant une semaine et demie, j'ai récolté deux seaux de 10L de ces eaux infiltrées! Je me suis vite rendu compte qu'il me serait impossible de travailler correctement sur le bateau en cale sèche et nous avons décidé de démonter le toit complet et de le ramener dans l'atelier à la maison. Ce n'est pas léger et avec l'eau en plus, il devait certainement faire ses 80-90kgs! Le bateau a reçu une belle nouvelle bâche pour le protéger durant l'hiver pendant que je travaillais sur le toit à la maison. (Juste une tempête et une bonne drache continue pendant un WE a eu raison de cette bâche et j'ai été bon pour écoper quelques litres dans la cale.... Nous n'avons plus eu de souci de tempête ni de bâche ni d'eau dans la cale par après...)
Le toit: Pas mal de boulot pour une pièce de 2,30m x 2,50m. J'ai d'abord démonté tous les accessoires du dessus: phare, passe câbles, petits crochets, feux, klaxons, antenne, rails du toit ouvrant et le toit ouvrant ainsi que les mains courantes. Le toit mis à nu laissait apparaître de nombreux trous ouverts (qui ont dû en leur temps servir à passer quelques câblages) et dépourvus de protection étanche. Les rails dont quelques vis étaient absentes n'étaient pas non plus étanches. Les mains courantes entourées de vieux silicone séché ne pouvaient pas non plus retenir l'eau vers le plafond. Plus grave, quelques fissures importantes dans le polyester étaient apparentes avec un silicone plaqué dessus et deux grosses fractures le long des coulisseaux supports du toit ouvrant n'étaient pas protégées et laissaient donc pénétrer l'eau facilement. Une chirurgie en profondeur s'imposait donc! Mais avant de m'attaquer au dessus du toit, je devais d'abord m'occuper de l'intérieur du toit et le rendre sain pour pouvoir poser un nouveau plafond. Tous les fils électriques ont été enlevés pour les remplacer par des neufs. Le plafond a reçu plusieurs traitements anti-moisissures et complètement remis à neuf. Tous les trous ont été bouchées et le plafond complet remis en peinture. Après séchage, j'ai pu remettre un lambris pvc plus clair à large bande. La clarté de la cabine y a gagné. Ensuite, le toit intérieur terminé, nous avons retourné le toit pour m'atteler à sa restauration. Boucher tous les trous, réparer les fissures et fractures avec de la toile et de la résine polyester avant de poncer et mettre en peinture. Pour remettre les accessoires, de nouveaux trous avec à chaque cavité une rondelle caoutchouc plus silicone une fois la nouvelle vis inox serrée. Les mains courantes ont des pastilles caoutchouc sur toute la surface d'appui. Il n'y aura plus d'infiltration... Le travail a été bien réalisé dans mon atelier au chaud et en prenant le temps.Je confirme qu'il n'aurait jamais été possible de le faire le toit monté sur le bateau pour un travail durable et de qualité. Les feux de navigation en mauvais état ont été remplacés par des neufs, et j'ai repositionné les accessoires en privilégiant de les mettre sur l'avant au dessus du rebord du toit. Si, par un malheureux hasard, il y avait encore une infiltation d'eau par ces accessoires, l'eau coulera sur le pont et plus "dans" le toit de la cabine. Tout le câblage électrique a été remplacé par du neuf et court dans des gaines sous le long du bord extérieur du toit. Le toit a été remis sur le bateau fin avril et je remercie encore les ateliers Classic Boats de m'avoir prêté leur grue pour effectuer ce placement au mm près.
Entre-temps, pendant les quelques beaux jours ensoleillés et secs, je m'occupais de badigeonner la coque inférieure du bateau avec de l'antifouling gris clair. Moins "hard" visuellement que le goudron noir. C'est un test car j'ai utilisé un enduit caoutchouteux que l'on met sur des plates formes d'habitation pour étanchéifier les toits. Nous verrons sa tenue dans le temps, mais en fluvial, il ne devrait pas poser de problème. Fin avril,aidé de Marose, je terminais les travaux extérieurs par un nettoyage de la coque, des plats bords et des ponts suivi d'un polissage de la coque au Gel-Coat. Les listons inférieurs ou gardboard ainsi que les deux plages arrières ont reçu trois couches de lasure acajou. J'ai aussi peint deux liserés au dessus de la ligne de flottaison en rouge et bleu marine question d'achever esthétiquement la coque... Les prochains travaux seront de fiabiliser l'électricité à bord en repartant avec de nouvelles connexions et un schéma simplifié par rapport au scoubidou actuel où de nombreux câbles de même couleur pendouillent sans réelle utilité. Repartir avec un nouveau circuit bien noté et fiable.
Marose quant à elle s'occupera du cosmétique de la cabine et arrangera notre "living" à sa mode...Chacun son domaine. Comme toujours, il y a pas mal à faire sur un bateau que nous voulons le plus confortable possible.
Depuis l'achat du JaOui II, nous étions confronté à une infiltration d'eau dans la petite toilette. En cas de forte pluie, ce qui est courant sous nos latitudes, nous pouvions récolter pas moins de 3L dans un récipient et si par malheur, nous n'allions pas vider ce récipient lors d'une semaine pluvieuse, il lui arrivait de déborder et de couler sur le plancher en passant par les étagères de bois le long des parois intérieures, ce qui précipitait leur remplacement.
Nous avons cherché longtemps et nous avons tenté quelques solutions pour éviter ce désagrément important. Nous avons vérifié tous les joints des vitres, remplacer des joints, boucher le moindre rivet suspect. Nous avons vérifié toutes les "soudures" et collage des panneaux de résine. Nous ne trouvions pas, persuadés que cette eau venait par le pare brise du cockpit ou les vitres latérales de la cabine...Rien n'y faisait. Pourtant dans le cockpit, j'aurais dû avoir l'attention attirée par l'humidité du plafond. Un beau lambris de bois mais qui comportait quelques traces de moisissure et de pourrissement. Caché derrière les gaffes et d'autres accessoires accrochés au plafond, je n'y ai pas prêté attention, persuadé que l'eau ne pouvait se retrouver dans la toilette qui est dans la cabine avant.
Le bateau n'avait plus connu d'hivernage à sec depuis 2008, il était grand temps de le faire pour réaliser une maintenance complète de la coque et... tout le reste.
Octobre 2015, il était sur bers à Flawinne chez Classic Boats d'Olivier Cambier. J'avais donc tout l'hiver pour lui redonner une nouvelle jeunesse. L'hiver a tardé à venir et j'ai pu y travailler jusque fin décembre pendant quelques jours très doux. Le premier gros travail a été de démonter le lambris pour remplacer les planches devenues trop laides. C'est là que j'ai compris d'où venait cette maudite infiltration... Dès les premières planches retirées, j'ai vu l'horreur de la cueillette des champignons au mois de novembre! J'ai donc arraché tout le plafond et constaté les dégâts: le toit du bateau est construit en GRP comme la coque. Il y a deux couches de GRP et entre les deux couches bien fermées, soudées hermétiquement, un panneau de bois pris en sandwich. Ce panneau était imbibé d'eau et pourri sur plusieurs dizaine de cm². L'eau enfermée et imprégnée dans le panneau faisait son "petit chemin sur 1,50m" vers l'avant du cockpit, coulait à l'intérieur du châssis aluminium du pare-brise et suivait sa course jusque dans le cabinet de toilette en longeant la paroi intérieure derrière la paroi de finition de la toilette. Elle ressortait par un petit interstice à l'intérieur du cabinet...Comment voulez vous trouver cela sans démonter tout le toit??? J'ai donc découpé le panneau GRP inférieur pour libérer l'eau et la pourriture et, là où cela me semblait sec et correct, j'ai pratiqué des trous à la foreuse au cas où. Pendant une semaine et demie, j'ai récolté deux seaux de 10L de ces eaux infiltrées! Je me suis vite rendu compte qu'il me serait impossible de travailler correctement sur le bateau en cale sèche et nous avons décidé de démonter le toit complet et de le ramener dans l'atelier à la maison. Ce n'est pas léger et avec l'eau en plus, il devait certainement faire ses 80-90kgs! Le bateau a reçu une belle nouvelle bâche pour le protéger durant l'hiver pendant que je travaillais sur le toit à la maison. (Juste une tempête et une bonne drache continue pendant un WE a eu raison de cette bâche et j'ai été bon pour écoper quelques litres dans la cale.... Nous n'avons plus eu de souci de tempête ni de bâche ni d'eau dans la cale par après...)
Le toit: Pas mal de boulot pour une pièce de 2,30m x 2,50m. J'ai d'abord démonté tous les accessoires du dessus: phare, passe câbles, petits crochets, feux, klaxons, antenne, rails du toit ouvrant et le toit ouvrant ainsi que les mains courantes. Le toit mis à nu laissait apparaître de nombreux trous ouverts (qui ont dû en leur temps servir à passer quelques câblages) et dépourvus de protection étanche. Les rails dont quelques vis étaient absentes n'étaient pas non plus étanches. Les mains courantes entourées de vieux silicone séché ne pouvaient pas non plus retenir l'eau vers le plafond. Plus grave, quelques fissures importantes dans le polyester étaient apparentes avec un silicone plaqué dessus et deux grosses fractures le long des coulisseaux supports du toit ouvrant n'étaient pas protégées et laissaient donc pénétrer l'eau facilement. Une chirurgie en profondeur s'imposait donc! Mais avant de m'attaquer au dessus du toit, je devais d'abord m'occuper de l'intérieur du toit et le rendre sain pour pouvoir poser un nouveau plafond. Tous les fils électriques ont été enlevés pour les remplacer par des neufs. Le plafond a reçu plusieurs traitements anti-moisissures et complètement remis à neuf. Tous les trous ont été bouchées et le plafond complet remis en peinture. Après séchage, j'ai pu remettre un lambris pvc plus clair à large bande. La clarté de la cabine y a gagné. Ensuite, le toit intérieur terminé, nous avons retourné le toit pour m'atteler à sa restauration. Boucher tous les trous, réparer les fissures et fractures avec de la toile et de la résine polyester avant de poncer et mettre en peinture. Pour remettre les accessoires, de nouveaux trous avec à chaque cavité une rondelle caoutchouc plus silicone une fois la nouvelle vis inox serrée. Les mains courantes ont des pastilles caoutchouc sur toute la surface d'appui. Il n'y aura plus d'infiltration... Le travail a été bien réalisé dans mon atelier au chaud et en prenant le temps.Je confirme qu'il n'aurait jamais été possible de le faire le toit monté sur le bateau pour un travail durable et de qualité. Les feux de navigation en mauvais état ont été remplacés par des neufs, et j'ai repositionné les accessoires en privilégiant de les mettre sur l'avant au dessus du rebord du toit. Si, par un malheureux hasard, il y avait encore une infiltation d'eau par ces accessoires, l'eau coulera sur le pont et plus "dans" le toit de la cabine. Tout le câblage électrique a été remplacé par du neuf et court dans des gaines sous le long du bord extérieur du toit. Le toit a été remis sur le bateau fin avril et je remercie encore les ateliers Classic Boats de m'avoir prêté leur grue pour effectuer ce placement au mm près.
Entre-temps, pendant les quelques beaux jours ensoleillés et secs, je m'occupais de badigeonner la coque inférieure du bateau avec de l'antifouling gris clair. Moins "hard" visuellement que le goudron noir. C'est un test car j'ai utilisé un enduit caoutchouteux que l'on met sur des plates formes d'habitation pour étanchéifier les toits. Nous verrons sa tenue dans le temps, mais en fluvial, il ne devrait pas poser de problème. Fin avril,aidé de Marose, je terminais les travaux extérieurs par un nettoyage de la coque, des plats bords et des ponts suivi d'un polissage de la coque au Gel-Coat. Les listons inférieurs ou gardboard ainsi que les deux plages arrières ont reçu trois couches de lasure acajou. J'ai aussi peint deux liserés au dessus de la ligne de flottaison en rouge et bleu marine question d'achever esthétiquement la coque... Les prochains travaux seront de fiabiliser l'électricité à bord en repartant avec de nouvelles connexions et un schéma simplifié par rapport au scoubidou actuel où de nombreux câbles de même couleur pendouillent sans réelle utilité. Repartir avec un nouveau circuit bien noté et fiable.
Marose quant à elle s'occupera du cosmétique de la cabine et arrangera notre "living" à sa mode...Chacun son domaine. Comme toujours, il y a pas mal à faire sur un bateau que nous voulons le plus confortable possible.