Arbre à Cames 2018 15ème 37 motos au départ de cette 15ème édition exceptionnelle de par la qualité des machines présentes et leur pilote bien entendu !
Encore une édition sans pluie sous un ciel nuageux mais chaud (juste assez pour ne pas échauffer les mécaniques). L’IRM nous avait annoncé la pluie, mais c’était sans savoir qu’il ne pleut jamais à Arbre le jour de la Fête Nationale.
Le parcours du matin nous a emmenés par les petites routes de remembrement vers le paddock du circuit de Mettet où nous avons pu apprécier les performances de quelques motos modernes. Une boucle d’un peu plus de 40 kms avec le retour par les campagnes djobines et de Saint Gérard avant le délicieux BBQ de midi pour repartir de plus belle vers 14h00 avec la deuxième boucle d’une soixantaine de kms. Cette deuxième boucle nous a fait parcourir d’aussi belles petites routes mais avec un paysage tout différent. Du long de la Meuse et de la Lesse pour remonter vers le château de Walzin et l’arrêt graissage de Foy Notre-Dame à l’ombre bienvenue des vieux marronniers. Les 30 derniers kilomètres se sont déroulés comme les 70 premiers sans grosse panne et de toutes façons toujours de courte durée... Les vieilles pétoires c’est du solide ! A 17h00, tout le monde était rentré et avec la distribution du souvenir, on pouvait boire le (les) derniers verres de la Trappiste Isid’Or.
Un Arbre à Cames ne se passe jamais sans raconter quelques anecdotes, mais...nous tairons volontairement les noms de ceux à qui ça arrive... En voici quelques unes toutes les plus cocasses les unes que les autres. Dès le matin, c’est ainsi qu’on vient de me demander un casque à prêter car on l’a laissé à la maison, un autre a oublié sa veste ce qui par ces chaleurs est moins grave ! L’arrivée d’un vrai fêtard nationaliste dont la moto est peinte au couleur de la Belgique a fait sensation et l’an prochain, je vais inviter Sa Majesté le Roi Philippe qui rehaussera de sa présence notre événement et qui appréciera certes bien mieux l’Arbre à Cames que le défilé de Bruxelles ! En parlant de défilé, il y a aussi la présence non moins remarquée des habituels cravatés, et cette année, ils arboraient fièrement le noir jaune rouge. Mon dos ne me permettant pas d’enfourcher ma fidèle Magnat Debon m’a permis cette année de suivre différents groupes avec une moto plus confortable pour mes vertèbres nécrosées et j’ai pu constater que le road book est suivi à la case près par le meneur du groupe, ce qui est comique dans un groupe de 10 motos, quand le premier se trompe, ce sont les 9 autres qui s’engouffrent dans le ballon pour revenir quelques kilomètres plus loin dans le droit chemin ! Foutu road book va, pourtant, de l’avis même des jumeaux, cette année, il était particulièrement bien foutu justement, (sauf la case 35...la faute à Tripy) J’ai aussi vu dans une petite épingle étroite en montée et bien serrée un vétérinaire sidecariste donnant une leçon à des promeneurs à cheval qui ont fait arrêter le moteur des 4 motos suiveuses afin de calmer un cavalier du dimanche montant un cheval bien énervé... On a tous pu redémarrer sans encombre dans cette petite grimpette mais on n’a plus de nouvelle du cavalier et de son cheval qui galope encore..., ils devraient être arrivés à Ostende! Encore une : quand le matin vous suivez une moto esseulée et qui s’arrête en pleine campagne pour changer une bougie, c’est normal..., un peu chaud, un peu de sous régime et la bougie s’encrasse, quand l’après-midi, vous suivez cette même moto qui fait braaa braaa brooooo et qui s’arrête de nouveau, bin...vous lui demandez : Encore la bougie ? Ouiiii qu’il répond et qu’en finale, il ouvre son réservoir désespérément sec, qu’il devient tout rouge de confusion et qu’il se demande comment c’est possible...entre Foy N-D et le Moulin de Lisognes là où la pompe la plus proche est à 15kms ! Mais heureusement, le camion balai n’est jamais très loin avec un peu d’essence... Vous en voulez encore des anecdotes... C’est la moto d’un grand fort gaillard qui après 300m ne veut plus rien donner, je m’arrête, on démonte la bougie, on la change et on kicke, on kicke et on rekicke...mais sans le câble sur la bougie alors qu’avec ça va beaucoup mieux... Une petite poussette et elle a achevé la boucle sans encombre... Je n’ai évidemment pas tout vu mais à midi lors de la pause, plusieurs étaient en train de mécaniquer qui un coude d’échappement qui un réglage de soupapes pendant que les autres se désaltéraient à l’ombre... C’est cela l’Arbre à Cames : la solidarité dans les durs moment mécaniques !
Pour terminer, je voudrais donner un sacré coup de chapeau à Thierry et sa M50 qu’il sortait et apprivoisait pour la deuxième fois. Un mastodonte à dompter et ma foi plus les kms passaient et plus il la prenait en main... Bravo Thierry. Mon autre coup de cœur ira à la Scott Flying Tourer de 1930 de Vincent. Le son de son moteur est tout simplement comme le reste de la moto magnifique. Un dernier mot pour notre ami à tous Maurice (85 ans) chaleureusement applaudi à son arrivée le matin et qui m’a presque tiré les larmes des yeux quand je l’ai vu repartir le soir avec un sourire grand comme ça tout heureux d’avoir pu encore rouler avec nous... Il m’avouait que c’était encore la seule balade à laquelle il participait. Merci Maurice...
Merci à tous et à l’année prochaine avec comme d’habitude nos amis néerlandophones qui viennent passer la Fête Nationale à Arbre...
Merci à Marose et à l’équipe qui me donne un sacré coup de main pour que la fête soit pleinement réussie, Ghy, Wil, Béné, Claudy, Sandrine et Cédric pour la logistique...